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Le livre raconte l’histoire d’une famille et son implication dans les guerres et la résistance à la colonisation dans le nord du Maroc. Il s’agit de comprendre à la fois l’organisation sociale et politique de la région du Rif, mais aussi le côté très particulier de la guerre du Rif qui va servir d’exemple à de nombreux mouvements d’émancipation tout au long du XXème siècle. Au détour des pages, on rencontre aussi bien des personnages de premier plan tels Abdelkrim el-Khattabi, Francisco Franco ou Philippe Pétain, que de multiples anonymes qui ont été les acteurs de cette période trouble.
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Au début du XXe siècle, le colonialisme est au faîte de sa puissance. Le Maroc est le dernier pays du Maghreb à ne pas avoir encore été occupé. Le 30 mars 1912, le traité de Fès est signé par le sultan Moulay Hafid. Il met fin à cette exception. Dès lors, le Royaume passe sous un régime de tutelle, exercé d’une part par la France, et de l’autre par l’Espagne dans la partie Nord. L’armée française s’engage dans une longue campagne de « pacification » qui va lui permettre d’asseoir progressivement son autorité et de la maintenir jusqu’en 1956. En revanche, les Espagnols peinent à s’imposer dans leur zone de protectorat. Il a fallu attendre le début de 1921 pour que le général Silvestre s’engage avec 20 000 hommes à la conquête de la partie montagneuse du Rif. Alors que son arrivée triomphale à Ajdir au cœur du Rif ne semblait être qu’une question de jours, l’armée espagnole va subir l’une des défaites les plus traumatisantes de toute son histoire. Sous un été caniculaire, elle se laissera piéger dans les hauteurs de Temsamane par un groupe de paysans berbères, vêtus de leurs djellabas aux couleurs de la montagne. Munis juste d’une miche de pain et d’un fusil, ils étaient cependant tous de bons tireurs et, surtout, très déterminés à préserver leur liberté et leur fierté.
La débâcle subie à la bataille d’Anoual fut une tragédie pour les Espagnols et le début d’une épopée, celle de la révolution rifaine de 1921-1926. Sous la direction de son émir élu, Mohamed ben Abdelkrim el-Khattabi, la résistance va défier pendant cinq ans les armées de deux grands pays, l’Espagne et la France. Face à un ennemi surarmé, le chef de la tribu de Beni Ouriaghel ne se contentera pas de monter une rébellion. Il réussira à unir les tribus d’une région historiquement divisée et à les rassembler autour d’un projet politique et social, concrétisé en 1923 par la proclamation de la « République des tribus confédérées du Rif ». Si de nombreux notables et cheiks religieux vont s’opposer au nouveau pouvoir qui commençait à remettre en cause leurs privilèges et leurs intérêts économiques, d’autres clans vont le soutenir chez les tribus rifaines proches, mais aussi chez d’autres tribus moins proches comme celles de la « confédération de Senhaja Sraïr ». Il s’agit d’une dizaine de tribus, situées dans le haut massif central qui domine le Rif. Elles sont fédérées depuis trois siècles par une famille maraboutique, connue sous le nom de la zaouïa Khamlichia. Son cheikh, l’influent Mohamed ben Mohamed Seddik Akhamlich, réputé pour son engagement patriotique, sera l’un des premiers à adhérer au projet de l’émir el-Khattabi et à lui apporter un appui moral et logistique. Il lui sera utile dans la recherche d’alliances et dans les conquêtes des territoires de l’ouest et du sud du Rif. Il l’accompagnera jusqu’à la fin de l’aventure rifaine. Sa zaouïa de Boughileb fera partie des dernières cibles, bombardée par les avions Goliaths le 22 mai 1926, soit cinq jours avant la reddition à Targuist du chef de la résistance rifaine.
Cet ouvrage, conçu en deux tomes (de 500 pages et de 504 pages, au format A4), est le résultat de dix années de recherche, un travail de mémoire réalisé par l’arrière-petit-fils de Mohamed ben Mohamed Seddik. Le Tome 1 retrace l’histoire de la famille Khamlichi et le rôle qu’elle a joué à travers celle de sa région, depuis la dynastie Saadienne au XVIe siècle jusqu’à l’avènement de la première guerre du Rif. Il décortique l’aventure rifaine, depuis l’événement d’Anoual jusqu’à la libération de Chaouen en novembre 1924. Le Tome2 raconte une suite moins glorieuse, celle de la deuxième guerre du Rif, lorsque la France a décidé d’envoyer Pétain pour en finir avec « le bourbier du Rif ». Le récit se poursuit avec la défaite et ses conséquences lors des premières années de l’occupation espagnole. Enfin, la dernière partie du livre regroupe un ensemble d’études annexes, consacrées à la famille Khamlichi, à sa généalogie et à l’implantation de ses zaouïas, ainsi qu’à l’émir el-Khattabi, à sa personnalité légendaire, à son rôle après l’exil et à son image de symbole de la lutte anticoloniale. Le travail de recherche s'appuie sur plus de 90 archives et manuscrits familiaux (dont plus de la moitié sont publiés ici pour la première fois), des dizaines de témoignages, 165 publications en 5 langues, dont des thèses de doctorat, des livres, des articles de revues ou de journaux, des documentaires, sources audio-visuelles, etc.
L’auteur traite en détail chacune des étapes du conflit, depuis la naissance du mouvement de la résistance rifaine, jusqu’à ses derniers combats et le dépôt des armes. Il fournit des informations complémentaires sur les contributions de la zaouïa Khamlichia, avec des témoignages inédits ou traduits pour la première fois en langue française. Il analyse les principaux événements, les liens entre les divers acteurs, les points forts de la résistance et les causes de son échec. Le lecteur découvrira à travers ce récit une centaine de personnages. Certains ont été fortement médiatisés, d’autres sont complétement inconnus. Ils sont marocains, algériens, espagnols, français, britanniques, allemands, américains ou russes, caïds, fqihs, moujahidines, soldats, généraux, pilotes, journalistes, hommes politiques, syndicalistes, légionnaires, mercenaires, déserteurs, commerçants, espions, héros, traitres… Tous ont quelque chose à dire sur cette épopée.
Mots-clés : Zaouïa Khamlichia, Guerre du Rif, Abdelkrim el-Khattabi, Protectorat du Maroc, Guerres coloniales, Hubert Lyautey, Francisco Franco, Philippe Pétain, Bataille d'Anoual, Pacification.
Livre préfacé par les professeurs Rachid Hiati et Tarik Mrabet Ouriaghli.
Édition du Centre Culturel du Monde Arabe, France, 2023.
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Noureddine Akhamlich est né à Chaouen, au nord du Maroc, en 1964. Docteur en informatique et cadre de l'éducation nationale en France, il est également militant associatif et vice-président du Centre Culturel du Monde Arabe à Roubaix. Il est l’arrière-petit-fils du résistant Mohamed ben Mohamed Seddik Akhamlich, le cheikh fondateur en 1901 de l'influente zaouïa Khamlichia de Boughileb, située près de Targuist dans le haut-Rif central. Il est aussi le petit-fils de Mohamed el-Fellah, l'un des acteurs de la guerre du Rif qui, comme son père, a soutenu la lutte de l'émir el-Khattabi depuis le début de la révolution rifaine jusqu'à sa défaite et qui a occupé le poste de caïd de Senhaja Sraïr de 1927 à 1933.
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« La zaouïa Khamlichia, son histoire et son rôle dans la guerre du Rif (1921-1926) » est un long travail de synthèse réalisé, entre 2013 et 2020, par l’un des descendants des familles de cette zaouïa. Il s’agit de l’arrière petit-fils du fondateur de la zaouïa de Boughileb, Mohamed ben Mohamed Seddik Akhamlich.
L’ouvrage est constitué de deux tomes complémentaires, structuré autour des parties suivantes.
Partie 1 : La zaouïa Khamlichia et le contexte de son émergence
La première partie présente le contexte de l’émergence de la zaouïa Khamlichia dans le Rif à travers le contexte plus général de l’apparition des zaouïas au Maroc au XVIe siècle. On y trouve également une présentation des aspects géographique, sociologique et ethnolinguistique de la région de Senhaja Sraïr du haut Rif central dans laquelle cette zaouïa va se développer. L’histoire de la famille fondatrice de la zaouïa Khamlichia est résumée, depuis les premières traces de sa présence dans le Rif jusqu’au début du XXe siècle. Parmi les sujets traités : l’origine de la zaouïa, ses principaux cheikhs, son rôle dans la mobilisation de la dizaine de tribus de la confédération qu’elle va réussir à fédérer.
Partie 2 : Un rôle spirituel, social et politique de plus de trois siècles
La deuxième partie est consacrée au rôle joué par la zaouïa Khamlichia, sur le plan spirituel, social et politique, depuis la dynastie saadienne au XVIe siècle, jusqu’à l’avènement de la guerre du Rif. L’héritage patriotique d’une famille est détaillé à travers les différentes générations qui ont contribué à la lutte pour la souveraineté de leur région face aux invasions étrangères. Le cas de l’une des branches les plus influentes de la zaouïa Khamlichia, celle de Boughileb fondée en 1901 par Mohamed ben Mohamed Seddik, est exposé à travers le portrait de ce personnage qui a marqué l’histoire agitée du Rif durant un quart de siècle.
Partie 3 : La bataille d’Anoual
La troisième partie est entièrement dédiée à la bataille d’Anoual et aux raisons historiques du déclenchement de la guerre du Rif. Elle commence par détailler le long cheminement qui a accouché du protectorat espagnol dans le nord du Maroc. Elle décrit la situation politique du Maroc et du Rif au début XXe siècle, le contexte international était dominé par l’hyperactivité des grandes puissances coloniales. L’histoire de la mise sous-tutelle d’une partie du pays, "la plus utile", par la France est résumée, depuis la naissance de l’État marocain jusqu’à l’intervention militaire directe française et sa campagne de "pacification" qui a causé plus de 100 000 morts entre 1914 et 1934, rien que dans la zone d’occupation française. Quant au sous-locataire espagnol de la zone montagneuse pauvre du nord du Maroc, il va entamer son aventure coloniale avec l’une des plus grosses défaites concédées par son armée. Face à elle, une mobilisation spontanée menée par un homme : Mohamed ben Abdelkrim el-Khattabi. Les événements qui ont conduit à la naissance du mouvement de résistance rifaine et de son leader politique sont analysés, à travers les nombreux écrits publiés sur le sujet. La contribution de la zaouïa Khamlichia dans cette mobilisation, sa participation en ce début de guerre et les actes concrets de l’engagement de son guide spirituel sont également exposés dans les deux derniers chapitres de cette partie.
Partie 4 : Cinq années de résistance (scindée en deux sous-parties sur les deux tomes)
La quatrième partie retrace toutes les étapes de la guerre du Rif, depuis la débâcle espagnole de l’été 1921 jusqu’à la défaite rifaine en mai 1926. L’Espagne se lancera dans la reconquête. Elle doit sauver l’honneur après la défaite d’Anoual. Mais elle va vite être confrontée à la réalité du terrain, avec les premières difficultés aux abords d’oued Kert. La résistance rifaine est de mieux en mieux organisée. Grâce à son chef Mohamed ben Abdelkrim, elle passera du stade du jihad à celui d’un réel projet de société. La République des tribus confédérées du Rif va être déclarée dès janvier 1923. Un véritable État va être édifié, avec un gouvernement, une assemblée nationale, des institutions, des lois, une armée, un drapeau, et une justice moderne pour apaiser les conflits au sein des tribus et les rassembler pour contrer la menace coloniale. Les contributions de la zaouïa Khamlichia à la réussite du projet rifain sont mises en évidence tout au long de cette partie, notamment dans la recherche de nouvelles alliances à Ghomara et dans l’Ouergha, mais aussi dans la consolidation militaire des conquêtes territoriales dans le Rif et Senhaja. Le réseau Khamlichi fut aussi particulièrement efficace dans la guerre de l’information. Les années 1924 et 1925 ont été marquées par des succès militaires des Rifains face à l’Espagne, par la prise spectaculaire de Chaouen, mais aussi par les premières tensions avec l’armée française autour de la frontière sud. Devant la monté en puissance des Rifains, Philippe Pétain et Miguel Primo de Rivera vont mobiliser leurs armées respectives et déployer des moyens impressionnants. En mai 1926, c’est la fin de l’éphémère République du Rif. Mohamed ben Abdelkrim se rend à Targuist, il sera exilé dans l’ile de La Réunion par la France. La zaouïa Khamlichia bombardée dépose les armes. C’est le début de trente ans d’ordre espagnol dans le nord du Maroc.
Partie 5 : La zaouïa et l’après-guerre
La cinquième partie est consacrée au devenir de la zaouïa Khamlichia après la défaite de 1926. Après le dépôt des armes, Boughileb est frappée de plein fouet par la mort de son cheikh historique, l’inépuisable Mohamed ben Mohamed Seddik. C’est son fils Mohamed el-Fellah qui prendra le relai à la tête de la zaouïa dans des conditions désastreuses et une situation inédite. Depuis la dynastie saadienne, jamais Senhaja Sraïr n’a été sous domination militaire directe par une armée étrangère, ni même par celle du makhzen marocain. La capitulation générale se confirmera après la mort de Khrirou en fin d’année 1926 et la reddition du dernier résistant Mohamed Sliten Khamlichi en 1927. Les témoignages sur cette période douloureuse ont été précieux pour comprendre pourquoi le rôle rassembleur de la zaouïa a été mis à mal, notamment après la mort de Mohamed el-Fellah dans un accident suspect en 1933. C’est la fin de la confédération des tribus de Senhaja Sraïr et le début d’une nouvelle ère dans le Rif, tracée par la politique du protectorat espagnol.
Partie 6 : La zaouïa Khamlichia : étude généalogique et lieux d’implantation
La sixième partie est un inventaire de toutes les informations recensées sur la zaouïa Khamlichia, depuis son apparition au XVIIe siècle jusqu’à l’occupation espagnole. Une histoire de sept générations sur trois siècles est résumée ici. L’arbre généalogique de ses principaux cheikhs fondateurs est complété d’une étude détaillée de la trentaine de lieux de leur installation à Senhaja Sraïr et au Rif, une implantation progressive de cette famille qui a fini par s’imposer comme l’une des principales forces spirituelles et politiques de sa région.
Partie 7 : Mohamed ben Abdelkrim et le Rif : études et dossiers complémentaires
La septième et dernière partie est un ensemble d’études complémentaires autour de la personnalité de Mohamed ben Abdelkrim el-Khattabi, sa vie et le Rif. Après avoir été exilé pendant 21 ans par la France à l’île de la réunion, l’émir rifain va connaître une deuxième vie politique après son escapade en Égypte en 1947. Il jouera depuis le Caire un rôle déterminant dans le processus d’initiation de la lutte armée et l’unification des luttes des mouvements pour l’indépendance des pays du Maghreb.
Manuscrit datant du début du XVIIIe siècle, écrit par le cheikh fondateur de la première zaouïa Khamlichia d'Imsed.
Ce livre est le fruit d'un travail d'analyse basé sur plusieurs centaines de manuscrits de l'histoire de la zaouïa Khamlichia. 90 documents y sont publiés, dont une bonne partie le sont ici pour la première fois. Je remercie tous ceux qui ont collaboré à ce travail, et plus particulièrement notre archiviste passionné de la famille, Mohamed ben Yahia Khamlichi, le descendant de la zaouïa de Taourirt d'el-Haj Ali à Targuist.
Citations en hommage à Mohamed ben Mohamed Seddik Akhamlich, le cheikh de la zaouïa de Boughileb.
« Mohamed ben Seddik faisait partie de ces chorfas qui se trouvaient à l'intérieur et qu'aucune puissance étrangère n'avait encore réussi à soudoyer. Ses ancêtres avaient toujours combattu les infidèles, comme son père avait combatu les Espagnols lors la guerre de Tétouan en 1860, et à son tour, il ne songeait plus qu'à expulser les envahisseurs sans faire de distinction entre Français et Espagnols. Les premiers auront l'occasion de le connaître dans le sud [...]. Quant aux autres dans le nord, ils savaient le rôle efficace qu'il a joué sous la bannière d'Ameziane. »
L'historien Germain Ayache,
à propos du cheikh de la zaouïa de Boughileb.
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« Le fanatisme religieux fut la principale cause de mon échec, pour ne pas dire la seule. Car les maîtres des confréries ont une influence dans le Rif, plus grande que celle qu'ils ont dans le Maroc ou dans les pays de l'islam. J'étais incapable de travailler sans leur soutien [...]. J'ai rencontré une forte opposition de la part des grandes familles qui ont une puissante influence, à l'exception de la famille "Khamalicha" dont le chef était un vieil ami de mon père. Les autres étaient tous mes ennemis. »
Mohamed ben Abdelkrim el-Khattabi,
à propos du cheikh de la zaouïa de Boughileb.
(extrait d'une interview publiée par Mohamed Rachid Rida dans la revue égyptienne Al Manar le 5 novembre 1927, sous le titre : "L'ignorance des chefs musulmans, les actions blâmables des confréries et des chérifs, causes de la défaite du leader rifain")
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Le livre constitué de deux tomes complémentaires (Tome1 + Tome 2).
Il est disponible sous commande via Amazon ou en nous contactant par mail à : naka59@free.fr ou info@ccma.fr. Possibilité d'envoi par colissimo, taille minimum 30cm x 21cm x 6cm, poids total du livre 3 kg.
Chaque tome est au format A4 : largeur 210 mm x hauteur 297 mm (épaisseur : 2,56 cm). Sur papier 80 g offset. Couverture : Impression couleur recto sur carte 240 g, mat pelliculage brillant, Finition : dos carré collé. Poids de chaque tome : 1 483 g.
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La Zaouia Khamlichia et la guerre du Rif, Conférence par Noureddine Akhmalich.
C’est l’histoire de la Zaouia Khamlichia et le soutien inconditionnel de son chef fondateur en 1901 le cheikh Mohamed ben Mohamed Seddik Akhamlich et d’autres chefs berbères au mouvement de résistance mené par Mohamed ben Abdelkrim el-Khattabi contre les armées d’occupation espagnole et française.
Le livre, plus de 1000 pages en deux tomes, est une fresque historique couvrant une période qui commence en 1500 et jusqu’à 1934, dont l’action se déroule dans le nord du Maroc, le Rif.
Noureddine Akhmalich, Docteur en informatique et cadre de l’éducation nationale en France, l’auteur de ce livre, est l’arrière-petit-fils du résistant Mohamed ben Mohamed Seddik Akhamlich. Il est aussi le petit-fils de Mohamed el-Fellah, l’un des acteurs de la révolution rifaine.
📌 Présentation du livre le vendredi 23 février 2024 à 19h (heure France).
Lieu : La Haye (Den Haag), Pays-bas.
Séminaire à Den Haag (La Haye) Pays-bas 23 novembre 2024 :
En commémoration du décès de Mohamed ben Abdelkrim El-Khattabi, l'équipe « Action culturelle Anoual » et la Voix de la jeunesse marocaine à Den Haag organisent un séminaire sous le titre « La guerre du Rif après plus de cent ans… différentes lectures ».
Intervenant / « thème de l'intervention » :
- Mostafa Aarab (écrivain et traducteur) / « Abdelkrim et les patriotes marocains : rupture ou continuité » ;
- Noureddine Akhmalich (écrivain) / « La guerre du Rif et les zaouïas religieuses : la zaouïa Khamlichia comme modèle » ;
- Jamal El Kattabi (juriste et chercheur en histoire du Rif) / « Abdelkrim El-Khattabi et la guerre du Vietnam » ;
- Ahmed Sadiqi (poète et chercheur en culture rifaine) / « Abdelkrim El-Khattabi et la poésie de la résistance : l'expérience de soi comme modèle ».
Je remercie les organisateurs, en particulier Mr Mahmoud Belhaj, pour l'invitation et le bon accueil.
ندوة فكرية بمدينة دنهاخ
تخليدا لذكرى وفاة قائد الحركة الريفية ورئيس جمهورية الريف الأمير محمد بن عبد الكريم الخطابي ينظم فريق "
انوال للعمل الثقافي" و صوت الشباب المغربي بدنهاخ " ندوة فكرية تحت شعار " حرب الريف بعد ازيد من مائة عام ..قراءات
مغايرة "
الندوة من تاطير
مصطفى اعراب كاتب ومترجم: موضوع المداخلة "عبد الكريم والوطنيون المغاربة : قطيعة ام استمرارية"
نورالدين اخمليش كاتب : موضوع المداخلة " حرب الريف والزوايا الدينية.. الزاوية الخمليشية نمودجا"
جمال الكتابي، حقوقي وباحث في تاريخ الريف: موضوع المداخلة " عبد الكريم الخطابي وحرب فيتنام"
احمد صديقي؛ شاعر وباحث في الثقافة الريفية: موضوع المداخلة " عبد الكريم الخطابي وشعر المقاومة : التجربة الذاتية نمودجا"
- dans le cadre du Festival Bachikh de Tanger (10è édition), organisé par l'association "Amazighs de Senhaja du Rif", à l'occasion du nouvel an amazigh 2974,
- avec la participation de Samar Khamlichi, enseignante-chercheure à l'Institut des Etudes Africaines de l'Université Mohamed V de Rabat.
- Le livre propose d'explorer certains aspects de la civilisation, de l'histoire et de la langue Amazigh. Il dresse aussi un état des lieux des différentes initiatives engagées pour sa promotion et des multiples défis auxquels elle fait face. Pour information le livre a été présenté au public, d’abord à Lille le 10 juin 2023 puis à Agadir, au Maroc, le 29 juillet dernier.
ISBN : 978-2959070501
📌Table-ronde de présentation du livredu29 octobre 2023 à Al Hoceima
- à l'Espace Miramar de l'Association Culture et Développement Durable
📌Photos de la journée de recueillement sur les tombes des cheikhs historiques de la zaouïa Khamlichia à Senhaja Sraïr le 28 octobre 2023
Le samedi 28 octobre fut une journée très spéciale pour moi. Sur initiative du Pr. Abdelhamid Raïs et du Pr. Abdelmajid el-Azzouzi, nous sommes partis à la rencontre des lieux de l'histoire de la zaouïa Khamlichia dans Rif. Accompagnés de Mohamed Ameziane, de Mohamed Khamlichi ben-Yahia, ainsi que de mes amis du Centre Culturel Monde Arabe de Roubaix, les Professeurs Tarik Mrabet el-Ouriaghli et Mohamed el-Bakkali, nous avons visité tout d'abord le lieu de l'ancienne Mahkama de Chaïef à l'est de Targuist, puis le lieu de Souk Sebt, avant d'entamer une tournée des zaouïas Khamlichia, ou de ce qui en reste.
Zaouïa d'Al-Qantra à Beni Bounser
- Elle se situe près d'un pont au dessus d'Oued Mrint, un cours d'eau confluent de l'Ouergha qui était suivi par les commerçants pour rejoindre Fès depuis la côte rifaine .
- Elle a été fondée à la fin du XVIIIe siècle par Mohamed el-Kébir Khamlich, dit l'Hefiane.
- Mohamed el-Kébir (marié en 1792 / 1206 Hg, mort le 24 septembre 1827) est l'ainé des fils d'Ahmed ben Yahia Khamlich. Il avait repris la zaouïa de Taghighecht à Beni Ahmed après le décès de son père, avant d'aller fonder sa propre zaouïa à Beni Bounser. Il a laissé quatre fils dont Mohamed Seddik dit d’Izoudas, avec qui la zaouïa Khamlichia va prendre une nouvelle dimension en devenant une force politique et sociale très importante dans le Rif.
Zaouïa de Hiyoune (située entre Beni Bounser et Beni Ahmed)
- C'est la zaouïa Khamlichia qui fut la plus importante du point de vue spirituel, après la zaouïa historique mère d'Imsed (à Beni Béchir).
- Son fondateur (en 1844) Mohamed Seddik Khamlich d’Izoudaz est ce chef de guerre qui a été sollicité par les sultans Abderrahmane et Mohamed Ier pour mobiliser les tribus et mener les troupes du Rif jusqu’aux combats, lors de deux événements importants qu’a connu le Maroc, la bataille d'Isly (1844), puis la guerre de Tétouan (1859-1860).
- Né au début du XIXe siècle (avant 1827), il est décédé le 18 juillet 1880 (10 chaâban 1297 Hg) et enterré à Izourdaz, la seconde zaouïa qu'il a créée à Beni Ahmed. En tant que marabout, il était célébré jusqu'à dans la région de Taounate, à Ghafsane, lors de la fête d'Al-Oumma.
Tombe à Hiyoune de Mohamed ben Mohamed Seddik
Akhamlich, le cheikh fondateur de la zaouïa de Boughileb.
Zaouïa d'Izourdaz à Beni Ahmed
- C'est là que se trouve le tombeau de Mohamed Seddik Khamlich d'Izourdaz, ce cheikh considéré, d'après plusieurs écrits, comme étant le chef politique et militaire de son époque de l'union confédérée des tribus de Senhaja Sraïr dans le Rif central.
- Il avait construit cette deuxième zaouïa sur un terrain montagneux forestier difficile d'accès, dont lui avaient fait don les douars de Tafza et de Boumsahel. Le lieu avait été choisi pour une meilleure protection, dans un contexte politique d'insécurité dans le nord du Maroc, dû notamment à des menaces étrangères. La nouvelle zaouïa, en dépit du fait que l’emplacement de sa zaouïa précédente de Hiyoune la rendait plus visible et plus propice à continuer à étendre son influence. La zaouïa d'Izourdaz s’est distinguée malgré cette spécificité par une forte activité dans le domaine de la théologie et de la transmission du savoir religieux.
Zaouïa de Boughileb à Zerket (près de Targuist)
- La zaouïa de Boughileb a joué un rôle important dans les épisodes qu'a connu le nord du Maroc durant le début quart du XXe siècle, et plus particulièrement lors de la guerre du Rif.
- Son cheikh fondateur en 1901 (1319 Hg) Mohamed ben Mohamed Seddik Akhamlich (appelé Saïed), est le fils du célèbre Mohamed Seddik d'Izourdaz. Il est né au milieu du XIXe siècle et est décédé le 28 août 1927, soit un an après la reddition de Mohamed ben Abdelkrim el-Khattabi. Sa tombe se trouve à la zaouïa de Hiyoune.
- Sa zaouïa de Boughileb était devenue un centre incontournable dans la région de Senhaja Sraïr, y compris pour le makhzen, comme le prouvent les nombreuses correspondances entre son cheikh et les sultans Abdelaziz et Abdelhafid. Il avait notamment soutenu le pouvoir central au moment de sa lutte contre la rébellion du séparatiste Jilali Zarhouni, alias Bouhmara, qui avait sévi dans la région nord-est du Maroc, à partir de 1903. Plusieurs tribus étaient du côté du Rogui Bouhmara ou avaient refusé de payer l'impôt au makhzen pour financer ses actions de lutte contre le Rogui.
- Le chérif Mohamed ben Mohamed Seddik était le représentant spirituel de l'importante zaouïa Khamlichia, implantée depuis le XVIe siècle dans cette région du Rif, avec une trentaine de lieux spirituels (comme Ifansen à Zerket, Taourirt à Aït Mezdouï, Tighza à Beni Seddate, ...).
- Outre sa lutte contre Bouhmara, il a toujours refusé le compromis avec l'occupation coloniale. Il a mobilisé des hommes pour soutenir la lutte contre le protectorat espagnol du chérif Ameziane (de 1909 à 1912), du mouvement de résistance (en 1913) du chérif Mohamed Ould Sidi Al-Hassan, le fondateur du ribat de Ben Karrich en région Jbala. A la mort d’Ameziane, la zaouïa de Boughileb a enchainé sur une autre lutte, en mobilisant des harkas pour combattre l'occupation française des plaines du sud du Rif. Cette mobilisation a duré de 1912 à 1920, date de la mort de son leader Ahmed, le fils du chérif et héros de la bataille d'Aïn Mediouna du 1er avril 1918, où il avait réussi à infliger sa première défaite aux forces de Lyautey.
- Des troupes dirigées par Boughileb, avec la contribution d’autres zaouïas Khamlichi (comme celle d’Ifansen), avaient participé à de nombreuses batailles. Elles étaient présentes à Fès, après la signature du traité du protectorat, du côté des tribus qui ont encerclé la ville sous la coordination du chérif el-Hajami. Elles ont soutenu l'insurrection des tribus de Beni M'tir (tribus amazighes d'Aït Ndir du moyen Atlas, au nord-est d'Ifrane), celles d’el-Hyayna jusqu’en 1915, puis ont intervenu auprès de celles de Meziate, Mettioua, Senhaja Mesbah...
- En 1921, la zaouïa n’avait pas eu non plus de répit. Dès l’invasion du Rif oriental par le général Silvestre, Mohamed ben Mohamed Seddik a été l’un des premiers soutiens de la résistance rifaine et de Mohamed ben Abdelkrim el-Khattabi dont le père défunt était un bon ami. A partir du mois de juin, il avait mis à la disposition de l’Émir deux de ses fils et lui a envoyé plus d'un millier de combattants armés. Il fut aussi l’un de ses derniers soutiens. Son fief de Boughileb a été bombardé et détruit le samedi 22 mai 1926 juste avant la reddition de l’Émir (le jeudi 27 mai). Ce soutien a été constant durant toute la guerre du Rif. Il a été précieux lors des deux premières années de la mobilisation rifaine, notamment pour l’obtention de nouvelles alliances. L’intervention de la zaouïa Khamlichia fut particulièrement déterminante dans le renversement de situation chez les tribus de Ghomara et de Jbala, ce qui avait facilité par la suite la prise de Chaouen (fin 1924). Mohamed ben Mohamed Seddik avait aussi soutenu Mohamed ben Abdelkrim el-Khattabi dans son bras de fer contre le chérif Raïssouni.
Zaouïa de Lahzib à Zerket (face au barrage d'Al-Jomoâ)
- La zaouïa de Lahzib se trouvait sur une colline dominant Targuist, dans la tribu de Zerket à douar l'Qitoune. Elle a été fondée au tout début du XXe siècle par Mohamed Akhamlich dit el-Fellah, le troisième fils du cheikh de Boughileb Mohamed ben Mohamed ben Seddik. Elle est d’ailleurs voisine de la zaouïa de Boughileb fondée par son père à la même époque, et elle est aussi complètement en ruines aujourd'hui.
- Mohamed el-Fellah a joué un rôle important aux côtés de son père, en particulier lors de la guerre du Rif, notamment dans l’animation de la confédération des tribus de Senhaja Sraïr. Le chef spirituel de la zaouïa Khamlichia à son époque, s’appuyait énormément sur son fils dans les négociations. El-Fellah était connu plus par ses qualités dans le domaine de l’action politique, que pour ses qualités guerrières.
- Il a joué un rôle important dans le recrutement de moujahidines et l’obtention d’alliances pour la cause rifaine, auprès de chefs de tribus, notamment en 1925. Mohamed el-Fellah avait participé cependant aux côtés de son frère cadet Ahmed, à divers affrontements au sud du Rif contre les troupes d’occupation françaises entre 1912 et 1920 où il a été blessé. Il a contribué aussi à Anoual avec ses hommes.
- Comme son père, el-Fellah fut l'allié politique de Mohamed ben Abdelkrim et lui restera fidèle, ainsi qu'à leur cause commune, tout au long de l'évolution de l'aventure rifaine. C'est à côté de l'actuel Targuist, l'un des fiefs des Akhamlich, que Mohamed ben Abdelkrim se rendra avant son départ en exil. Mohamed el-Fellah fut nommé ensuite caïd de Senhaja Sraïr à l’issue de l’année de "pacification" espagnole. Il le restera six ans, de 1927 jusqu'à son décès le 2 juin 1933 lors d'un accident de voiture. Il est enterré au milieu de la forêt à une centaine de mètres de Lahzib.
- Après sa disparition, c'est son fils Abderrahim, le sage de la famille et l’intellectuel de la fratrie, qui sera le digne successeur de son père et animera la zaouïa. L'un de ses fils, Abdelhafid, et son frère Si Seddik joueront aussi par la suite un rôle dans l'administration des tribus. Ce fut également le cas de son cousin Mohamed Sliten qui était l'un des derniers combattants à avoir déposé les armes en 1927.
- Mohamed el-Fellah était marié à Fatouma el-Hatimi, une femme d'Aït Kemra de Beni Ouriaghel dont la famille était très proche des Khattabi. Ses deux frères avaient épousé les sœurs de Mohamed ben Abdelkrim. Les Akhamlich étaient liés par une amitié solide avec les Khattabi et par des liens de sang avec les Ouriaghli. Deux frères Hatimi s'étaient par exemple réfugiés avec leur famille chez Mohamed el-Fellah, après la défaite de l’Émir et avaient bénéficié de la protection de la zaouïa Khamlichia.
- Avec la zaouïa Khamlichia, Mohamed ben Abdelkrim avait un allié de poids, très utile et fiable lors de la guerre du Rif. Lahzib d’Akhamlich el-Fellah a été l’un des premiers sites à bénéficier d’une liaison téléphonique avec l’Émir et son quartier général d'Ajdir. Cette liaison avait permis de maintenir un contact permanent entre l’autorité rifaine et les Khamlichi.
📌Photos à la Librairie des Colonnes de Tanger le 26 octobre 2023
Chose promise, chose due. Merci à tous les amis du Maroc et autres passionnés d'histoire qui m'aviez contacté pour un exemplaire de mon livre. Merci d'avoir patienté, en vous souhaitant une bonne lecture.
Nous remercions vivement Mr Moncef Bouali de son accueil chaleureux au sein de la Librairie des Colonnes à Tanger. En visite, en tant que membres du Centre Culturel Monde Arabe de Roubaix, nous avons présenté le livre "La zaouïa Khamlichia : son histoire et son rôle dans la guerre du Rif (1921-1926)" du Dr Noureddine Akhamlich, édité par le CCMA. Une rencontre avec l'auteur sera programmée en 2024 au sein de la librairie avec laquelle un partenariat sera également prochainement finalisé.
Le livre est exposé et disponible à la vente. Nous communiquerons bientôt sur la date de la rencontre.
Le livre est actuellement en rupture de stock au Maroc. Pour toute commande, merci de me contacter.
📌Conférence de présentation livre du17 juin 2023 à Roubaix
au Centre Culturel du Monde Arabe par Noureddine Akhamlich.
Ce film a été projeté par le CCMA au cinéma Duplexe à Roubaix le 7 mai 2013, à la suite d'une conférence-débat intitulée « Abdelkrim El Khattabi et la Guerre du Rif », animée par Noureddine AKHAMLICH le samedi 4 mai 2013 à 16h au CCMA, à l'occasion du cinquantième anniversaire de la disparition de cette figure historique du nord du Maroc, qui a joué un rôle important lors de la guerre de libération du Rif dans les années 1920, et dont le combat s'était poursuivi après son exil pour devenir une icône des mouvements indépendantistes anticoloniaux au-delà du Maghreb et du monde arabe.
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📌Lecture du 15 décembre 2015 du livre du Dr Mohamed Jahah intitulé « La zaouïa entre la tribu et la nation. Rôle de la Zaouïa Khamlichia dans l'espace politique et social du Rif » à la Faculté de Meknès.
La Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Meknès a organisé le 15 décembre 2015 une lecture du livre du Dr Mohamed Jahah : « La zaouïa entre la tribu et la nation. Rôle de la Zaouïa Khamlichia dans l'espace politique et social du Rif », Editions Afrique-Orient, Casablanca, 2015.
نظم مسلك علم الاجتماع لكلية الآداب و العلوم الإنسانية بمكناس قراءة في كتاب : " الزاوية بين القبيلة و الدولة : في التاريخ الاجتماعي و السياسي للزاوية الخمليشية بالريف" لمؤلفه: ذ. محمد جحاح
يقوم بالقراءة: ذ. محمد ياسين, ذ. أحمد أغبال, ذ. محمد فاضل, ذ. رشيد جرموني, ذ. محمد لشقر, ذ. خالد مونة, ذ. محمد الغيلاني
سجل بتاريخ: 15 دجنبر 2015 بقاعة السجلماسي
(2 h 52 min)
📌Documentaire ARTE « Décolonisations - partie 1/3 : L'apprentissage» de 2017
(la guerre du Rif à partir de la 47ème minute)
(53 min)
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